JANKI François-Marie
Licence d’arts plastiques 2004
Titulaire du capes d’arts plastiques depuis 2005
L’être humain et son image ont toujours été au cœur de mon travail. Qu’elle soit réelle ou fantasmée, réaliste ou inventée la figure humaine est une question permanente de l’ensemble de ma production.
Quelles sont les relations des Hommes entre eux ainsi que celles de la figure et de l’environnement dans laquelle elle se trouve ? L’absence de dialogue entre les éléments est paradoxalement l’occasion d’une narration multiple offerte au spectateur. Chacun peut y vivre son histoire et, la facture accidentée de la peinture affirmant un aspect mouvementé, laisse penser par son non-fini qu’une nouvelle lecture est toujours possible.
Ces constatations sont effectivement les fils conducteurs de mon travail. Ce besoin de mouvement, et une insatisfaction chronique, me poussent à utiliser de multiples médiums afin de renouveler encore et toujours ma technique. Si la peinture à l’huile est pour moi une pratique régulière, il m’est souvent nécessaire de travailler rapidement. C’est donc par l’utilisation de peintures permettant des repentis rapides, définitifs, comme l’acrylique, qu’apparaissent les éléments qui dirigeront mes recherches. Le geste, les empâtements sont très présents dans mes peintures ce qui m’incite à travailler sur des formats assez grands. Cependant la pratique quasi quotidienne du dessin, de la gouache, et de l’aquarelle sont pour moi le moment d’une recherche de l’ordre de l’instantané. La prise de notes graphiques, le dessin sur le vif sont une part importante dans ma démarche car ils me permettent de mettre en mémoire des positions, des gestes, des personnages. C’est la plus part du temps de mémoire d’ailleurs, que naissent mes personnages. Je ne cherche pas alors à gommer les déformations et autres relents expressifs de mon esprit. Je m’attache plutôt à en jouer afin d’accentuer l’incongruité des situations.
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